Fractures du poignet

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Qu’est-ce qu’une fracture du poignet ?

Les fractures du poignet (ou de Pouteau Colles)  sont en fait des fractures de la partie la plus distale du radius et font partie des fractures les plus souvent diagnostiquées au membre supérieur, et les plus fréquentes :

  • 20 % des fractures de l’adulte,
  • la fracture la plus fréquente après celle du col du fémur,
  • 4 adultes sur 10 000 atteints chaque année  et 20 femmes de plus de 65 ans sur 10 000,
  • ostéoporose associée dans 75% des cas ;
  • fréquence augmentée par 100 pour les femmes de plus de 40 ans.

Une supplémentation en Vitamine D est faite de façon quasi-systématique (parfois après dosage).

Le nom de cette fracture a été donné en mémoire de Claude Pouteau qui a été le premier à la décrire, suivi par Abraham Colles (1773–1843), chirurgien Irlandais qui l'a décrite en 1814.

Elles sont souvent liées à une chute, et le réflexe de se rattraper avec les mains en avant lors de cette dernière. On peut également se fracturer le poignet en recevant un coup direct sur celui-ci.

La probabilité de fracture du poignet dépend en grande partie de la qualité de l’os, et donc de la condition physique (en grande partie liée à l’âge) du sujet.
Chez un sujet jeune, il faudra un choc assez intense, alors que chez une personne âgée, des traumatismes beaucoup moins importants pourront provoquer cette fracture. Cela est liée à une perte de résistance dans les os, appelée ostéoporose.

On distinguait autrefois  deux types de fractures du poignet : fracture de Pouteau-Colles et Goyrand-Smith en fonction du type de déplacement.

Cette classification ne représente plus beaucoup d’intérêt avec l’évolution de l’imagerie (scanner) et des techniques de réparation chirurgicale.

Symptomes

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Quels symptômes ? Comment la diagnostiquer ?

Les symptômes majeurs de la fracture du poignet sont les suivants :

  • Importante douleur au niveau du poignet ;
  • Œdème prononcé ;
  • Déformation du poignet.

Le diagnostic est souvent très simple pour le chirurgien, constatant directement la déformation, signe de fracture. En palpant sans forcer l’extrémité du radius du patient, il constatera une douleur ou non, confirmant cette fracture.

Une radiographie, sur laquelle on pourra voir le trait de fracture, viendra appuyer le diagnostic, et éventuellement identifier également une fracture ou un arrachement osseux (cubitus parfois).

Un scanner avec coupes millimétriques est demandé très souvent pour rechercher une fracture intra-articulaire et pour mieux apprécier le déplacement.

Quelles sont les causes de fractures du poignet ?

En général, une fracture du poignet survient suite à un traumatisme direct sur le poignet, au décours d’une chute, ou d’un accident de sport, ou encore de la voie publique.
Chez le sujet âgé, en particulier chez les femmes ménopausées, l’extrémité inférieure du radius, devient extrêmement fragile. Par conséquent, un traumatisme même minime du poignet, peut entraîner une fracture de ce dernier, en raison de la diminution de la densité osseuse.

Comment identifie-t-on une fracture du poignet ?

Le premier signe d’une fracture du poignet, est la douleur faisant suite au traumatisme. Mais disons d’emblée qu’une douleur très intense faisant suite à un traumatisme n’est pas forcément synonyme de fracture du poignet ; inversement, une douleur minime peut faire suite à une fracture.
Le poignet aura, en cas de fracture, un aspect atypique, déformé, avec un œdème (poignet gonflé), et l’apparition d’ecchymoses (des bleus). De plus, le patient se plaindra d’une impotence fonctionnelle, c’est-à-dire  une impossibilité de réaliser certains gestes quotidiens.

Traitement

Quel traitement chirurgical ?

Si une fracture n’est pas ou très très peu déplacée et si elle est stable (pas de risque de déplacement secondaire), elle pourra être traitée orthopédiquement, avec la mise en place d’une immobilisation par orthèse thermo-formable jusqu’à guérison.

On compte environ 4 à 6 semaines pour un rétablissement correct.

Chez les adultes, les plâtres et résines ne sont plus utilisés du fait de l’inconfort généré , de la rigidité du matériau et du caractère non-amovible.

Après avoir évalué la balance avantages/inconvénients, une fracture déplacée devra être traitée par chirurgie.

L’objectif de cette intervention et remettre en place les fragments osseux, pour rendre sa forme d’origine au poignet du patient et de maintenir les fragments osseux de façon très solide pour le temps de la soudure osseuse.

Le matériel a un rôle de tuteur qui est très souvent retiré secondairement car n’ayant plus aucune fonction une fois la soudure obtenue .

Des plaques avec des vis verrouillées sont utilisées, ce qui évite dans la très grande majorité des cas la mise en place d’une immobilisation après l’intervention.

Le patient peut et doit réutiliser sa main des le lendemain de l’intervention (écrire, se coiffer, manger, utiliser un ordinateur, conduire une voiture, se raser, jouer à la console) et doit également, dès le lendemain, laver les fils et/ou agrafes avec de l’eau du robinet et du savon doux (y compris sous la douche) pour récupérer ses fonctions le plus vite possible. L’écharpe doit être retirée une fois le bras réveillé.

L’anesthésie est une «  anesthésie générale du bras » avec l’apport d’hypnose positive.  Il s’agit d’une anesthésie loco-régionale de très  longue durée (24h).

La totalité du bras se réveillera progressivement le lendemain de l’intervention (24 h plus tard) au domicile du patient.

Ces techniques permettent d’avoir une prise en charge en ambulatoire de qualité.

Le chirurgien va ainsi, sous anesthésie locorégionale de très longue durée, remettre en contact les  extrémités fracturées du radius, les stabiliser avec du matériel verrouillé et laisser ainsi le patient rentrer chez lui un peu après la fin de l’intervention une fois toutes les consignes expliquées et le départ validé..

Le traitement chirurgical est fortement indiqué si la fracture est déplacée, diverses complications pouvant survenir si la fracture n’est pas traitée au mieux, notamment :

  • Des douleurs,
  • une déformation,
  • une perte de force,
  • enraidissement du poignet.

Ces fractures consolident en général très bien même sans intervention.

Le plus difficile, c’est d’obtenir la consolidation des os en bonne position, c’est à dire la position qui existait naturellement avant la fracture.